Ces demoiselles sont des clonopsis gallica, à ne pas confondre avec des carausius morosus. La différence entre ces deux insectes bâton est, entre autres, la taille de leurs antennes. Chez le clonopsis elles sont plus courtes que chez le carausius.
Ce dernier est originaire de l'Inde, alors que le clonopsis gallica est originaire du sud de la France.
La première chose à savoir concernant les phasmes, que ce soit des clonopsis ou autres, est qu' il ne faut jamais relâcher dans la nature (ou ailleurs, d'ailleurs) des insectes élevés en captivité.
Aussi, si l'espèce relâchée n'est pas autoctone elle peut s'acclimater et devenir désastreuse pour son nouveau environnement. C'est ce qui est arrivé avec les coccinnelles et les frelôns asiatiques.
Alors si vous en avez marre de votre élévage, il faut s'en débarasser de manière responsable.
Faute de pouvoir donner votre élevage à un autre amateur, contactez l'OPIE (Office pour la Protection des Insectes et leur Environnement, www.insectes.org) pour avoir leurs conseils avisés.
En fait, le mieux, bien que terrible, est de congeler l'élévage : laisser les insectes au congélateur 24h est une euthanasie douce pour eux et importante pour leurs confrères en liberté.
D'autre part, la destruction des oeufs par la congélation permet de gérer convenablement l'élévage et d'éviter qu'il ne déborde.
Parce que la deuxième chose à savoir sur les phasmes clonopsis est que ce sont des insectes très prolifiques.
En captivité on ne trouve que des femelles qui sont autofertiles (parthénogènese). Elles n'ont pas besoin de mâles pour fertiliser leurs oeufs. Ainsi elles pondent des oeufs fertilisés qui donneront naissance, deux mois plus tard, à d'autres demoiselles elles aussi autofertiles au bout de six mois.
Ainsi, chez nous, nos cinq (la sixième étant décédée suite à une "excursion" derrière le frigo) demoiselles ont pondu non stop depuis le mois d'avril jusqu'au mois de septembre... ce qui fait qu'aujourd'hui notre colonie compte près de 150 phasmes... sans compter la centaine d'oeufs congelés au mois de juillet et le fait que les filles des six demoiselles ont commencé à pondre il y a un mois environ !
Il est donc indispensable de enlever regulièrement la terre du fond du terrarium et de la passer, dans un sac, au congélateur pour détruire les oeufs et éviter une vraie invasion phasmique. La terre congelée est en suite à mettre au compost.
C'est ça la gestion responsable d'un élévage de phasmes. Pour ma part, en ce qui concerne les adultes, je compte les donner au mois d'avril prochain à la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux). Les phasmes seront d'excellentes protéines pour les oiseaux hébérgés par la LPO.
D'autre part, avec la congélation régulière des oeufs, la vie de l'élévage est limité par la longévité du phasme en captivité : un an. Mais il faut empêcher l'éclosion de nouveaux oeufs.
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