Pour accueillir les phasmes il faut disposer d'un récipient transparent (pour l'observation des insectes) avec un couvercle aéré. Dans le cas de mes phasmes j'ai une boîte terrarium classique, achetée dans une animalerie.
Cependant, on peot agencer des terrarium plus sophistiques et plus gracieux, comme par exemple un vase en verre (reste trouver comment faire le couvercle...).
Le couvercle de ma boîte à des rainures pas très pratiques lorsqu'il y a des bebés phasmes : ils arrivent à passer à travers et on tendance à se balader. Pour éviter celà, la solution est de entrepasser un ruban de moustiquaire dans les rainures. Ainsi les bébés peuvent pas passer.
Au fond du terrarium il faut installer une couche de terre d'un centimentre environ qui non seulement reccueillera les crottes de ces demoiselles mais aussi leurs oeufs. Aussi c'est dans ce fond terreux que pourront être "plantées" les feuilles de ronces. De cette façon elles durent fraîches plus longtemps.
Dans mon terrarium j'ai aussi mis des éléments verticaux (genre grosse branches) car les phasmes aiment s'y accrocher. Ils séjournent rarement au sol, ils preférent s'agripper aux rainures du couvercles, au branches... Il saiment être en hauteur.
Aussi ils aiment s'accrocher les uns aux autres formant des vraies grappes.
Une fois par jous, deux s'il faut très chaud, j'aspèrege le terrarium avec de l'eau de robinet, ce qui mantient d'un côté une certaine humidité et d'un autre permet aux phasmes de boire.
On les voit souvent aspirer avec leurs bouches, un peu comme des lamprées, les gouttes d'eau qui glissent le long des parois du terrarium.
Il faut veiller à ne pas mettre de l'eau en trop grande quantité et sur tout pas dans un récipient : les phasmes ont tendance à tomber dedans et se noyer ! L'eau en petites flaques sur les feuilles et celle qui coule des parois est suffisante pour eux.
Les feuilles de ronces sont à renouveller très fréquemment. Il faut donc avoir une source d'approvisionnement à la portée de la main. Les ronces gardent leurs feuilles en hiver, elles deviennent plus marron et épaisses, mais les phasmes les aiment également.
Les phasmes clonopsis gallica et moi
Il y a un an, j'ai accueilli à la maison, en provenance du collège, six exemplaires, pas encore matures, de ces insectes. Un an après, l'élevage compte environ 150 individus. Au fil des jours, lors des soins, j'observe ces insectes curieux et sympas, un peu impressionnants pour ceux qui n'aiment pas trop les bébêtes. Pour les amateurs de la nature, comme moi, les phasmes sont géniaux, bien qu'un peu trop envahissants. Ce blog est le fruit de mes observations phasmiques.
20 nov. 2012
8 nov. 2012
Nourrir les phasmes
Ces demoiselles n'aiment que les feuilles de ronce. Si besoin elles mangent aussi des feuilles de framboisier mais celles de ronces restent de loin leurs préférées.
J'ai essayé aussi de les alimenter avec des feuilles de rosier et de cynorrhodon (rosier sauvage) : elles ne les ont pas touchées. Je n'ai pas essayé les feuilles de mûrier.
Donc je les alimente qu'avec des ronces (heureusement j'en trouve en abondance à proximité). Evidémemment, ce sont des ronces non traitées, bio de chez bio.
Au début de l'élévage je choisisais avec soin les feuilles pour ne cueillir que les plus belles et parfaites. Je ne voulais pas (et je ne le souhaite toujours pas !) que les phasmes tombent malade en ingurgitant des feuilles un peu marron ou croquées par d'autres insectes...
Un an après, vu la voracité de ces dames et avec l'habitude, je cueille ce que je peux, même si la feuille n'est pas parfaite, elles l'aiment aussi et mes phasmes sont en pleine forme.
Je veille comme même à ne pas introduire par mégarde d'autres insectes avec les feuilles dans le terrarium.
Un sujet épineux, (c'est le cas de le dire avec les feuilles de ronce !) est comment placer les feuilles dans le terrarium pour que leur fraîcheur dure le maximum. J'ai testé plusieurs méthodes (et je suis prennante au cas où quelqu'un connaitrait le meilleur système pour placer les feuilles dans le terrarium).
Essai nº1 : enterrer les feuilles dans le fond de terre du terrarium. Comme la terre est constament humide et elle épaisse d'un demi-centimentre j'y enfonce les branches sans problème. Cependant, avec le poids des phasmes (ils sont légers mais très nombreux !) et l'eau aspergée, les branches finissent par s'afaisser et s'entasser au fond. Et les phasmes n'aiment pas manger les feuilles au sol (d'autant plus que là elles se souillent vite avec leurs déjections et les phasmes, comme beaucoup d'animaux, sont très propres). L'amas de feuilles qui en résulte gâche beaucoup de feuilles qui encombrent le terrarium sans rien apporter au phasmes. Et après enlever ce tas enmélé n'est pas facile.
Essai nº2: accrocher les branches aux trous du couvercle du terrarium. Ainsi elles pendent, les feuilles sont bien dégagées, les phasmes s'y accrochent, se nourrisent et sont heureux. Problème : les feuilles deviennent sèches en moins de 12 heures.
Essai nº3 (qui n'a pas marché), envelopper les tiges des feuilles dans du sopalin humide posé sur le fond du terrarium.
Alors pour qu'elle durent bien 24h fraîches, je vais faire ce soir l'essai nº4 : les mettre dans un petit verre rempli d'eau, en prennant soin de bien fermer le haut du verre avec du papier afin d'éviter les noyades. Ainsi les pahsmes auront une sorte de bouquet de branches et de feuilles qui ne toucheront pas le sol et qui dureront, je l'espère, 24 heures voire plus.
Les phasmes mangent aussi parfois les tiges des feuilles, mais je pensent qu'il recherchent plus le suc que la chair de la tige. Aussi ils mangent souvent leur exuvie (ou celle d'un autre). Je pense que les mues doivent êtres particulièrement nourrissantes, sujet à investiguer.
Les phasmes mangent leurs feuilles de façon systèmatique, en faisant des demicercles. Arrivés au bout de leur demi-lune il reviennet sur l'extrémité du haut pour recommencer un demicercle. Ils ne bougent que le cou (et les mandibules bien sûr) lors de l'opération. Elles ont une articulation cervicale extrêmement mobile et souple, pouvant plier le "cou" à 90º pour atteindre le bas du demicercle (elles mangent souvent en plaçant le bord de la feuille à la verticale).
J'ai essayé aussi de les alimenter avec des feuilles de rosier et de cynorrhodon (rosier sauvage) : elles ne les ont pas touchées. Je n'ai pas essayé les feuilles de mûrier.
Donc je les alimente qu'avec des ronces (heureusement j'en trouve en abondance à proximité). Evidémemment, ce sont des ronces non traitées, bio de chez bio.
Au début de l'élévage je choisisais avec soin les feuilles pour ne cueillir que les plus belles et parfaites. Je ne voulais pas (et je ne le souhaite toujours pas !) que les phasmes tombent malade en ingurgitant des feuilles un peu marron ou croquées par d'autres insectes...
Un an après, vu la voracité de ces dames et avec l'habitude, je cueille ce que je peux, même si la feuille n'est pas parfaite, elles l'aiment aussi et mes phasmes sont en pleine forme.
Je veille comme même à ne pas introduire par mégarde d'autres insectes avec les feuilles dans le terrarium.
Le grand terrarium |
Différentes exuvies |
Un sujet épineux, (c'est le cas de le dire avec les feuilles de ronce !) est comment placer les feuilles dans le terrarium pour que leur fraîcheur dure le maximum. J'ai testé plusieurs méthodes (et je suis prennante au cas où quelqu'un connaitrait le meilleur système pour placer les feuilles dans le terrarium).
Essai nº1 : enterrer les feuilles dans le fond de terre du terrarium. Comme la terre est constament humide et elle épaisse d'un demi-centimentre j'y enfonce les branches sans problème. Cependant, avec le poids des phasmes (ils sont légers mais très nombreux !) et l'eau aspergée, les branches finissent par s'afaisser et s'entasser au fond. Et les phasmes n'aiment pas manger les feuilles au sol (d'autant plus que là elles se souillent vite avec leurs déjections et les phasmes, comme beaucoup d'animaux, sont très propres). L'amas de feuilles qui en résulte gâche beaucoup de feuilles qui encombrent le terrarium sans rien apporter au phasmes. Et après enlever ce tas enmélé n'est pas facile.
Essai nº2: accrocher les branches aux trous du couvercle du terrarium. Ainsi elles pendent, les feuilles sont bien dégagées, les phasmes s'y accrochent, se nourrisent et sont heureux. Problème : les feuilles deviennent sèches en moins de 12 heures.
Essai nº3 (qui n'a pas marché), envelopper les tiges des feuilles dans du sopalin humide posé sur le fond du terrarium.
Alors pour qu'elle durent bien 24h fraîches, je vais faire ce soir l'essai nº4 : les mettre dans un petit verre rempli d'eau, en prennant soin de bien fermer le haut du verre avec du papier afin d'éviter les noyades. Ainsi les pahsmes auront une sorte de bouquet de branches et de feuilles qui ne toucheront pas le sol et qui dureront, je l'espère, 24 heures voire plus.
Les phasmes mangent aussi parfois les tiges des feuilles, mais je pensent qu'il recherchent plus le suc que la chair de la tige. Aussi ils mangent souvent leur exuvie (ou celle d'un autre). Je pense que les mues doivent êtres particulièrement nourrissantes, sujet à investiguer.
Les phasmes mangent leurs feuilles de façon systèmatique, en faisant des demicercles. Arrivés au bout de leur demi-lune il reviennet sur l'extrémité du haut pour recommencer un demicercle. Ils ne bougent que le cou (et les mandibules bien sûr) lors de l'opération. Elles ont une articulation cervicale extrêmement mobile et souple, pouvant plier le "cou" à 90º pour atteindre le bas du demicercle (elles mangent souvent en plaçant le bord de la feuille à la verticale).
7 nov. 2012
L'art du camouflage
Le phasme est un insecte léger et fragile ; il faut le manipuler avec douceur sous peine de l'écraser. Il ne mord pas, il ne pique pas, il ne saute pas et ne vole pas. Cependant il compte avec de nombreux systèmes de défense face à ses prédateurs (oiseaux, hérissons, mantes religieuses, araignées, petits rongeurs...).
Les pattes repoussent en tire-bouchon. |
- La parthénogènese et le nombre élevé de naissances permet d'assurer la continuité de l'espèce : chaque femelle pond ainsi une centaine d'oeufs fertilisés par elle-même, sans besoin d'accouplement avec un mâle.
- Homotypie: par leur forme allongée et leurs longues pattes, les phasmes se confondent facilement avec les brindilles et les branches de ronces. Lorsque j'enleve les feuilles de ronce séchées du terrarium, je vérifie toujours une dernière fois qu'un phasme n'y est pas resté accroché aux feuilles que je vais mettre au compost. Et quasiment à chaque fois j'en découvre un qui m'était passé innaperçu... et pas nécessairement un de plus petits. (Alors pour être sûre de ne pas disperser par inadvertance des phasmes dans mon compost, le mieux est de passer les feuilles au congélateur avant).
- Mimétisme par homochromie: les phasmes peuvent changer leur couleur en fonction de l'environnement. Dans mes terrariums il y a des phasmes verts et d'autres marron. Certains sont en voie de changement et ont les pattes vertes et le tronc marron. Ainsi ils se confondent pleinement avec leur environnement (feuilles et branches de ronce, la terre du fond de leur terrarium). En ce qui concerne mes phasmes, le changement de couleur est lent et il se fait plutôt lors des mues.
- La perte des pattes : en cas de danger, pour pouvoir fuire, les phasmes sont prêts à se débarrasser de leur extremités. Si la perte se produit quand le phasme est très jeune, la patte repousssera lentement au cours de différentes mues jusqu'à sa reposition. Si la patte est perdue en tant qu'adulte, elle ne sera pas remplacée. Une des six demoiselles d'origine, Nuage, avait perdu (j'ignore comment) ses deux pattes de devant. Nuage a cependant vecu normalement et son handicap ne semblait pas trop la gêner (sauf quelle avait du mal à se retourner si elle se retrouvait sur le dos. Je pense que dans la nature elle n'aurait pas survécu). Les pattes des jeunes phasmes repoussent en tire-bouchon et s'allongent à chaque mue. Une fois completement remplacée, la nouvelle patte est un peu plus courte que la patte d'origine.
- Le sprint : les phasmes, considerés comme des insectes peu mobiles, peuvent cependant se déplacer assez vite avec leurs longues pattes et parcourir de grandes distances (à leur échelle). Il sont d'autre part très silencieux dans leurs déplacements et grâce à leur légéreté ils passent facilement innaperçus.
- Catalepsie : comme beaucoup d'insectes, les phasmes s'immobilisent en cas de danger et font les morts, raidissant leurs pattes et se mettant si besoin sur le dos pour décourager le prédateur. La catalepsie peut durer quelque minutes à plusieurs heures.
- Faire le scorpion : les plus jeunes courbent la queue pour se faire plus imposants. Les adultes le font aussi, mais moins souvent.
Bebé phasme faisant le "scorpion" |
6 nov. 2012
Les phases du phasme
Ces demoiselles ont une durée de vie grosso modo d'un an. Elles sont ovipares.
Deux mois après la ponte, elles sortent de l'oeuf et commencent à fonctionner comme un adulte, elles se nourissent par elles mêmes et circulent dans le terrarium comme si elles y avaient toujours vécu.
Exuvie de phasme |
Cinq phases différentes |
L'oeuf au-dessus de la pièce est vide, les deux autres vont éclore bientôt. |
Lors de sa naissance, le phasme pousse l'opercule et s'extirpe de l'oeuf lentement. Le procéssus dure plusieurs heures. En cherchant bien au fond du terrarium, il est possible d'observer l'opercule, c'est un rond parfait, il est un peu concave, un vrai couvercle. Une petite merveille de la nature.
Au long des quatre mois suivant sa naissance, le phasme va muer au moins six fois jusqu'à parvenir à sa taille adulte. Pour savoir exactement combien de mues subit un phasme, je viens d'isoler un nouveau-né. Je vais observer ses mues. La star de mon expérience est dès maintenant officiellement prénommée Solita.
Une fois l'adulte mature (environ un mois après la dernière mue), elle se mettra à pondre (comptez entre cinquante et cent oeufs pas adulte !) et le cycle recommencera.
En photo, je vous présente plusieurs phasmes à différentes étapes de croissance. Cherchez bien et vous trouverez sur la photo le cinquième phasme, mini mini.
Une mue (exuvie de son nom précis) est présentée ensuite. Le changement de "peau" des phasmes dure aussi plusieurs heures où péniblement (vu d'un oeil humain) l'animal se débat pour se débarasser de son habit trop étroit.
Phasmes
Il y a un an, l'aventure phasmique demarrait chez nous avec l'accueil de six demoiselles phasmes, de tailles diverses.
Ces demoiselles sont des clonopsis gallica, à ne pas confondre avec des carausius morosus. La différence entre ces deux insectes bâton est, entre autres, la taille de leurs antennes. Chez le clonopsis elles sont plus courtes que chez le carausius.
Ce dernier est originaire de l'Inde, alors que le clonopsis gallica est originaire du sud de la France.
La première chose à savoir concernant les phasmes, que ce soit des clonopsis ou autres, est qu' il ne faut jamais relâcher dans la nature (ou ailleurs, d'ailleurs) des insectes élevés en captivité.
Et oui, un élévage n'est pas anodin et comme pour tout animal, il faut en être responsable jusqu'au bout. Relâcher des phasmes d'élévage dans la nature peut mener à une contamination génétique des congèneres sauvages, réduisant ainsi la résistance de l'espèce.
Aussi, si l'espèce relâchée n'est pas autoctone elle peut s'acclimater et devenir désastreuse pour son nouveau environnement. C'est ce qui est arrivé avec les coccinnelles et les frelôns asiatiques.
Alors si vous en avez marre de votre élévage, il faut s'en débarasser de manière responsable.
Faute de pouvoir donner votre élevage à un autre amateur, contactez l'OPIE (Office pour la Protection des Insectes et leur Environnement, www.insectes.org) pour avoir leurs conseils avisés.
En fait, le mieux, bien que terrible, est de congeler l'élévage : laisser les insectes au congélateur 24h est une euthanasie douce pour eux et importante pour leurs confrères en liberté.
D'autre part, la destruction des oeufs par la congélation permet de gérer convenablement l'élévage et d'éviter qu'il ne déborde.
Parce que la deuxième chose à savoir sur les phasmes clonopsis est que ce sont des insectes très prolifiques.
En captivité on ne trouve que des femelles qui sont autofertiles (parthénogènese). Elles n'ont pas besoin de mâles pour fertiliser leurs oeufs. Ainsi elles pondent des oeufs fertilisés qui donneront naissance, deux mois plus tard, à d'autres demoiselles elles aussi autofertiles au bout de six mois.
Ainsi, chez nous, nos cinq (la sixième étant décédée suite à une "excursion" derrière le frigo) demoiselles ont pondu non stop depuis le mois d'avril jusqu'au mois de septembre... ce qui fait qu'aujourd'hui notre colonie compte près de 150 phasmes... sans compter la centaine d'oeufs congelés au mois de juillet et le fait que les filles des six demoiselles ont commencé à pondre il y a un mois environ !
Il est donc indispensable de enlever regulièrement la terre du fond du terrarium et de la passer, dans un sac, au congélateur pour détruire les oeufs et éviter une vraie invasion phasmique. La terre congelée est en suite à mettre au compost.
C'est ça la gestion responsable d'un élévage de phasmes. Pour ma part, en ce qui concerne les adultes, je compte les donner au mois d'avril prochain à la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux). Les phasmes seront d'excellentes protéines pour les oiseaux hébérgés par la LPO.
D'autre part, avec la congélation régulière des oeufs, la vie de l'élévage est limité par la longévité du phasme en captivité : un an. Mais il faut empêcher l'éclosion de nouveaux oeufs.
Ces demoiselles sont des clonopsis gallica, à ne pas confondre avec des carausius morosus. La différence entre ces deux insectes bâton est, entre autres, la taille de leurs antennes. Chez le clonopsis elles sont plus courtes que chez le carausius.
Ce dernier est originaire de l'Inde, alors que le clonopsis gallica est originaire du sud de la France.
La première chose à savoir concernant les phasmes, que ce soit des clonopsis ou autres, est qu' il ne faut jamais relâcher dans la nature (ou ailleurs, d'ailleurs) des insectes élevés en captivité.
Aussi, si l'espèce relâchée n'est pas autoctone elle peut s'acclimater et devenir désastreuse pour son nouveau environnement. C'est ce qui est arrivé avec les coccinnelles et les frelôns asiatiques.
Alors si vous en avez marre de votre élévage, il faut s'en débarasser de manière responsable.
Faute de pouvoir donner votre élevage à un autre amateur, contactez l'OPIE (Office pour la Protection des Insectes et leur Environnement, www.insectes.org) pour avoir leurs conseils avisés.
En fait, le mieux, bien que terrible, est de congeler l'élévage : laisser les insectes au congélateur 24h est une euthanasie douce pour eux et importante pour leurs confrères en liberté.
D'autre part, la destruction des oeufs par la congélation permet de gérer convenablement l'élévage et d'éviter qu'il ne déborde.
Parce que la deuxième chose à savoir sur les phasmes clonopsis est que ce sont des insectes très prolifiques.
En captivité on ne trouve que des femelles qui sont autofertiles (parthénogènese). Elles n'ont pas besoin de mâles pour fertiliser leurs oeufs. Ainsi elles pondent des oeufs fertilisés qui donneront naissance, deux mois plus tard, à d'autres demoiselles elles aussi autofertiles au bout de six mois.
Ainsi, chez nous, nos cinq (la sixième étant décédée suite à une "excursion" derrière le frigo) demoiselles ont pondu non stop depuis le mois d'avril jusqu'au mois de septembre... ce qui fait qu'aujourd'hui notre colonie compte près de 150 phasmes... sans compter la centaine d'oeufs congelés au mois de juillet et le fait que les filles des six demoiselles ont commencé à pondre il y a un mois environ !
Il est donc indispensable de enlever regulièrement la terre du fond du terrarium et de la passer, dans un sac, au congélateur pour détruire les oeufs et éviter une vraie invasion phasmique. La terre congelée est en suite à mettre au compost.
C'est ça la gestion responsable d'un élévage de phasmes. Pour ma part, en ce qui concerne les adultes, je compte les donner au mois d'avril prochain à la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux). Les phasmes seront d'excellentes protéines pour les oiseaux hébérgés par la LPO.
D'autre part, avec la congélation régulière des oeufs, la vie de l'élévage est limité par la longévité du phasme en captivité : un an. Mais il faut empêcher l'éclosion de nouveaux oeufs.
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